mardi 30 avril 2013

Bonjour à tous.

Je souhaite lancer un blog pour apprendre aux enfants et aux jeunes à écrire des histoires en français. 

Nous allons commencer par le commencement. Comment écrire une introduction qui capte l’intérêt des lecteurs. Nous allons lancer un sujet d'écriture. 
Voici un sujet d'écriture :

Racontez une aventure que vous avez vécue.

L'introduction doit avoir du style, préciser le sujet, situer le lecteur, susciter son intérêt et ajouter des éléments humoristiques ou intrigants.

Voici un exemple:

"L'été dernier je suis allé en camping avec ma famille. Une aventure inoubliable m'est arrivée. J'ai failli être dévoré par un requin."

Que pensez-vous de cette introduction ? Avez-vous envie de lire la suite ? Savez-vous où vont se dérouler les événements de cette aventure ? Savez-vous de quoi nous allons parler ?
Si vous avez répondu par oui à ces questions, c'est que notre objectif a été atteint et que nous pouvons continuer.

 Voici un exemple que vous pouvez modifier et commenter. c'est juste un brouillon.

L'été dernier je suis allé en camping avec ma famille. Une aventure inoubliable m'est arrivée. J'ai failli être dévoré par un requin.


Il faisait une journée splendide. La mer paraissait une piscine qu’aucun plongeon ne troublait. Une légère brise suffisait juste à nous caresser les joues brulantes. Le bruit des petites vagues, comme un murmure, nous insufflaient  une musique à peine audible mais d’une douceur irrésistible. Et le large ouvrait ses bras comme une tendre maman à la vue de son bébé.


Après une brève consultation avec mes amis, nous sautâmes dans le bateau pneumatique qui flottait sur l’onde d’un bleu argenté. Nous étions quatre et le bateau était suffisamment large pour nous contenir sans être encombrés. Malek et Kamel se saisirent des pagaies. J’étais le capitaine. Salim se contentait d’encourager les rameurs et de nous divertir par avec ses blagues qui ne tarissaient jamais.


Nos voguions joyeusement en chantant des airs de pirates et en adoptant des attitudes menaçantes à l’encontre des navires imaginaires en criant des avertissements déstabilisants pour l’ennemi. Nous étions dans une euphorie édénique et nous voguions insouciants du courant qui nous entrainait vers le large.


Toute à coup une rame se brisa et la moitié est tombée dans l’eau et s’envola dans un courant aussi rapide qu’un torrent. Vains étaient nos efforts pour la rattraper d’autant plus qu’avec une seule rame il était impossible de diriger correctement le bateau. Les petits bras de Malek furent vite épuisés. Nous pagayions à tour de rôle néanmoins cela s’avérait inutile car pour retourner à la plage il fallait ramer à contre-courant.


La plage était bien loin et il était impossible d’entreprendre un retour à la nage. Les baigneurs nous paraissaient comme des fourmis. Les petits cris que nous vociférions à leur encontre s’évanouissaient dans la vaste étendue et vains étaient les gestes de nos petits bras que nous ne pouvions plus lever de lassitude. Le désespoir commença à s’emparer de nous et Salim, habituellement gai de tempérament, commença le premier à pleurnicher. Il était le plus jeune de nous tous.

-    Nous allons tous mourir, disait-il en gémissant.  
-    Mais non, voyons, bientôt un bateau de pêche nous apercevra et viendra à notre secours.


Mes propos tranquillisants ne semblaient pas avoir d’effet. En effet, Kamel et Malek aussi pleuraient en silence et visiblement ils avaient peur. J’essayais de les distraire par des suppositions joyeuses en disant que si nous continuions ainsi, bientôt nous serions sur les côtes européennes et nous nous y serions accueillis comme des héros. Mes paroles ne faisaient qu’attiser leur crainte.


Brusquement, je vis des objets en forme de triangle tournoyer autour du bateau. C’étaient des requins. Je ne voulais pas terroriser mes petits camarades mais bientôt ils s’en aperçurent également et ne purent contenir leur effroi. Ils avaient tous vu des films de requins et toute parole apaisante serait vaine. Notre angoisse s’amplifiait et nous attendions le moment où les horribles bêtes planteraient leurs dents acérées dans notre bateau de fortune. Ils ne feraient de nous qu’une bouchée. Nous priions mais l’épouvante empêchait toute concentration sur nos prières. Nous résolûmes de nous tenir au silence.


Nous nous enfouîmes au bas du bateau et attendîmes. Nos petits corps affaiblis et éreintés de tant de frayeur et d’épuisement ont vite fait de nous emporter dans un sommeil profond. 


-     Eh ! réveillez-vous petits ! que faites-vous là ?


C’étaient les gardes de côte. Ils avaient vu notre détresse et s’étaient dépêchés à notre secours. Quel soulagement !


Arrivés, sur la rive, nous fûmes cernés par une foule de curieux. Nos parents étaient évidemment au devant. Et je ne vous dirais par les reproches que nous avions essuyés ce jour-là.